25/04/2024

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ROBERT BROWN, DÉCOUVREUR DE PLUS DE 3 000 PLANTES

Robert Brown

Robert BrownNé le 21 décembre 1773 à Montrose dans le comté d’Angus, Robert Brown était un botaniste et paléobotaniste écossais, décédé le 10 juin 1858 à Londres. Il a commencé comme beaucoup par des études de médecine qu’il effectua à l’université d’Edimbourg, puis il s’engagea dans l’armée comme médecin militaire. C’est en Irlande, où son régiment était stationné, qu’il s’initia à la botanique.

Robert Brown effectua ses premières explorations dans les Highlands écossais, se faisant à l’occasion accompagner par l’éminent pépiniériste et botaniste George Don (1798-1856). Ensemble, ils collectèrent de nombreuses plantes qu’ils décrivirent de façon très méticuleuse. C’est à cette période que Robert Brown découvrit la graminée Alopecurus alpinus (vulpin des Alpes, Poaceae), ce qui constitua son premier article botanique. La plante fut officiellement décrite en 1786 par le botaniste dauphinois Dominique Villars (1745-1814).

Alopecurus alpinus

Alopecurus alpinus, graminée découverte par Robert Brown. ©José Quiles

Un voyage d’exploration en Australie

En 1801 Robert Brown fut recruté comme naturaliste pour le voyage d’exploration des côtes australiennes conduit par Matthew Flinders (1774-1814) à bord du H.M.S. Investigator. Il était assisté du jardinier botaniste Peter Good (mort au cours de l’expédition en 1803) et accompagné de l’artiste naturaliste Ferdinand Lucas Bauer (1760 – 1826). Ayant appareillé le 18 juillet 1801, les explorateurs firent d’abord escale en Afrique du Sud dans la région du Cap de Bonne Espérance, découvrant notamment deux Protéacées : Serruria flagellaris et Serruria foeniculacea, dont la description officielle toujours valide est attribuée à Robert Brown.

serruria foeniculacea

Serruria foeniculacea, découvert par Robert Brown en 1801 a été considéré comme éteint, jusqu’à sa redécouverte en 1989. ©The Smallest Kingdom – Kewbooks.

L’expédition parvint à l’ouest de l’Australie en décembre 1801, Pendant trois ans et demi, Robert Brown et ses compagnons récoltèrent plus de 3 400 plantes dont près de 2 000 n’étaient pas encore connus, et de nombreux spécimens animaux ! Malheureusement la plus grande partie de cette collecte fut perdue le 17 août 1803, lors du naufrage du HMS Porpoise qui rapportait en Angleterre le travail des explorateurs. En mai 1805, Robert Brown retourna en Angleterre, passant les cinq années suivantes à travailler sur ses collectes.

En 1810, Robert Brown publia : « Prodromus Florae Novae Hollandiae », qui regroupait les descriptions des espèces rapportées d’Australie, dont 187 genres nouveaux. Dans ce livre figurent des illustrations de Ferdinand Bauer.

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Banksia coccinea. Gravure extraite de Prodromus Florae Novae Hollandiae, ouvrage de Robert Brown (1810)

La découverte du mouvement brownien

Robert Brown fut aussi l’un des premiers à utiliser la forme du grain de pollen comme l’un des critères de classification des végétaux. Il découvrit que les cellules renferment une structure qu’il baptisa « nucleus » (noyau), mais sans en percevoir le rôle. Il distingua les gymnospermes des angiospermes par le fait que l’ovule est ou non enrobé.

En 1827, en observant au microscope le pollen de Clarkia pulchella, Robert Brown constata la présence de très petites particules qui bougeaient dans tous les sens. Après avoir renouvelé cette observation chez d’autres plantes et sur des particules anorganique, il publia en 1828 : « A brief account of microscopical observations on the particles contained in the pollen of plants ; and on the general existence of active molecules in organic and inorganic bodies ». Des observations de ces déplacements erratiques est née l’appellation : « mouvement brownien ».

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C’est en étudiant le pollen de Clarkia pulchella que Robert Brown a découvert le « mouvement brownien ». ©Gerry Carr

Un taxonomiste de tout premier plan

Robert Brown a nommé un nombre considérable de plantes, dont 1 200 sont d’origine australienne.  Il a beaucoup contribué à la connaissance des Protéacées, dont il a créé les genres Grevillea (1809) et Telopea (1810) ainsi que leur classification, notamment les Banksia. On doit aussi à Robert Brown les genres toujours valides : Aphelandra (Acanthaceae), Burchardia (Colchicaceae), Isolepis (Cyperaceae), Livistona (Arecaceae), Ptilotus (Amaranthaceae) en 1810, Brassia et Pleurothallis (Orchidaceae) en 1813, Callistemon (rince-bouteilles, Myrtaceae) en 1814, Leucophyta (plante fil de fer, Asteraceae) en 1817, Rafflesia (la plus grande fleur du monde, Rafflesiaceae) en 1821, etc. Il a aussi décrit et nommé Pennisetum villosum (herbe aux écouvillons, Poaceae) en 1837 et réalisé des travaux exemplaires sur les orchidées.

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Grevillea juniperina. Le genre et l’espèce de cette protéacée ont été nommés par Robert Brown. ©www.map-photos.com – N. & P. Mioulane

Tout savoir : le genre Brunonia(Brunoniaceae) a été créé en 1810 par James Edward Smith (1759-1828) en l’honneur de Robert Brown qui avait découvert la plante en Australie lors du voyage sur le HMS Investigator. Beaucoup de plantes portent le nom d’espèce brownii dont : Acacia brownii, Banksia brownii, Cyathea brownii, Eucalyptus brownii, Leucophyta brownii, Lonicera brownii, Paeonia brownii, Rumex brownii, etc.

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Des graines de Brunonia australis sont disponibles sur :

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