« Et pourquoi les couleurs ne seraient-elles pas sœurs des douleurs, puisque les unes et les autres nous attirent dans l'éternel ? »
(Hugo von Hofmannsthal, 1874-1929, écrivain autrichien ; Lettre d'un voyageur rentré dans son pays, 1907)
« La sublime tubéreuse, qui s’éveille à la fin de l’après-midi, étire ses pétales de cire, parfois touchés de rose, et soupire : « il est six heures ». Son âme se met en marche et sur sa force odorante, nous mesurons l’état de l’atmosphère. » (Sidonie Gabrielle Colette, 1873-1954, femme de lettres française ;
« Aux environs, l'herbe de baume, dont les feuilles sont en cœur, et les basilics à odeur de girofle, exhalaient les plus doux parfums. »
(Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, 1737-1814. Paul et Virginie, 1787)
Quand tu donnes une noix à quelqu'un, donne-lui aussi de quoi la casser.
(Proverbe géorgien)
« Châtaignes dans les bois Se fendent, se fendent, Châtaignes dans les bois Se fendent sous nos pas. »
(Francine Cockenpot, 1918-2001, Chanson populaire, 1945)
« L’homme est le travailleur du printemps, de la vie, de la graine semée et du sillon creusé, et non le créancier livide du passé ».
(Victor Hugo, 1802-1885, Les Quatre vents de l’esprit, 1881)
« La feuille d’automne, Emportée par le vent, En ronde monotone, Tombe en tourbillonnant. »
(Francine Cockenpot, 1918-2001, Colchiques dans les prés, chanson populaire, 1945)
« Cèdres, cèdres de Dieu, qui dira, qui peut dire Votre auguste noblesse et votre majesté, Vous qui vîtes couler d’innombrables empires Sous votre sérénité. Vous dont Salomon eut l’honneur de
« Tu es belle, raffinée, élégante, distinguée Dans ta jungle, en liberté, on te laisse t’accrocher. Tu cours vers ton ciel, pas statique, volubile, Tu fabriques mille vrilles, enivrante chlorophylle. » (Patrick Blanc, né en 1953, botaniste français ; Le Bonheur d’être plante, Un peu de botanique, 2005)
« Ce qui dure, c’est l’indifférence. Rien ne tient mieux à l’arbre qu’une branche morte ». (Henry de Montherlant, 1895-1972, écrivain français ; Demain il fera jour, 1949)
« Quand la terre et le ciel se mêlent, quand vers le milieu du jour chaque brin d’herbe a sa goutte d’eau sans qu’on sache d’où elle est tombée, alors, c’est bien l’automne. » (Émile Chartier, dit Alain, 1868-1951, philosophe français ; Propos, 6 octobre 1909)
« Le Printemps et l’Automne ont mêlé leur étreinte, Et leurs fruits et leurs fleurs, et la lumière de leurs yeux. Ils sont partis dans l’ombre où, comme une âme sainte, À l’aurore du soir, s’élève l’aurore en eux. » (Anonyme)
… "L’arbre est tenace et dur : son feuillage bougeant Luit au toucher furtif des brises tatillonnes. L’automne et ses mousses le vermillonnent ;"… (Émile Verhaeren, 1855-1916, poète belge ; La Guirlande des dunes, 1909)
« Dans la maison de la fourmi, la rosée est une tempête ».
(Proverbe arabe)
« Il souhaitait créer dans le jardin l’état d’un esprit nouvellement éveillé et encore empreint des rêves du passé, baignant déjà dans l’inconscience d’une lumière spirituelle douce et aspirant à la liberté qui réside dans l’au-delà. » (Okakura Kakuzo, 1862– 1913, érudit japonais ; Le Livre du thé, 1906)
« Pourquoi vouloir toujours plus beau Plus loin, plus haut Et vouloir décrocher la lune Quand on a les étoiles ? » (Étienne Daho, né en 1956, artiste français ; Le Premier Jour, 2001)
« … Le soleil se couche, et parmi les marguerites, Tous les nains se réveillent. Et puis ces mineurs, Comme des caméléons reprennent leurs couleurs. Sous la lune d’argent, ils s’assemblent ensuite… » (Yann Cassini, 2004. Élève de 4e au collège Romain Rolland (36 Déols)
« Tapis vert et serein, image de l’espérance, La pelouse est sertie d’un écrin tout en fleurs. Festival éclatant aux riches extravagances, Le jardin nous sourit au pied d’un arbre en pleurs. » (Patrick Mioulane, né en 1951, journaliste botaniste ; La Nature en grand large, 2004)
« Harassés par les flèches brûlantes, Que l’astre du jour darde ici bas, Quelques arbres indifférents à la tourmente Couronnent leur tête d’épines et crispent leurs bras. » (Marie Olivier, 1917-2001, jardinière tourangelle ; Âmes désertiques, 1993)
« Nous saluons le temple et l’if religieux Qui protège la tombe où dorment nos aïeux »
(Charles-Julien Liout de Chênodollé, 1769-1833, poète français ; Le Gradus français, ou dictionnaire de la langue poétique, 1822)