« La ramonde (Ramonda pyrenaica) du Jardin botanique du Col du Tourmalet est-elle autre chose qu’un saintpaulia africain égaré à la suite de plissements hercyniens et de la dérive des continents ? »
(Michel Lis, 1937-2015, journaliste jardinier ;
« Tantôt pendant aux tonnelles, tantôt comme un serpent sous le soleil d’été, à l’ombre fraîche des herbes, le concombre tordu et la gourde ventrue se glissent ».
(Lucius lunius Moderatus Columella dit Columelle, 4-70, agronome romain ; Res rustica 1er siècle)
« La coccinelle, petit coléoptère qui ressemble à une minuscule tortue décorée au pinceau dans le goût suisse allemand… »
(André Pieyre de Mandiargues, 1909 – 1991, écrivain français ; la Marge, 1967)
« Au milieu d’un jardin, comme s’il s’élançait du carré pour rejoindre le ciel et y faire trait d’union de la terre et de Dieu, se dressait un grand pin à la forte ramure, où chantaient les mésanges et les pinsons à barre blanche.
« Tu as jeté des pierres de ton jardin dans le jardin des autres, et, pour y ajouter, tu as démoli un peu de ton mur. »
(Jules Renard, 1864-1910, écrivain français ; Journal, 26 mai 1896)
« La piéride se croît bien informée, et pourtant, elle ne lit que des feuilles de chou. »
(Michel Lis, 1937-2015, journaliste jardinier ; Mes brèves de jardin, 2010)
« Si tu veux du bonheur pour une journée seulement enivre-toi ; Si tu veux du bonheur pour un mois, marie-toi ; Si tu veux du bonheur pour une année, tue ton cochon ; Si tu veux du bonheur pour toute la vie, alors
« Comme autrefois la pervenche, Sur le velours vert des prés Par le printemps diaprés Aux baisers du soleil penche À moitié rempli de miel Son calice bleu de
« La digitale au clair matin Dit-il, dis-tu, dis-je ? La digitale au clair matin Dresse sur sa tige Des grappes de fleurs cramoisies, Dit-il, dis-tu, dis-je ? <span style="font-family:
« … Le lierre allègrement monte le long du mur ; Dans ses feuilles parfois se faufile un oiseau. Ce minuscule Éden couronné par l'azur S'arrête court devant les perles d’un rideau. »
<p« Strelitzia, ravissante fleur du Cap, Aimable, duchesse d’Allemagne, Qui devint reine en Grande-Bretagne, Inspire et bouleverse nos agapes. Notre désir consumé, oiseau de paradis, Par ta crête enflammée
« Il est peut-être vrai, comme nous le croyons souvent, que la forme naturelle d’un arbre soit la plus belle que cet arbre puisse obtenir, mais il peut arriver que nous ne désirions pas la plus belle forme, mais celle de notre propre création,
« Dans tout jardin bien conçu et d’ailleurs dans toute œuvre d’art, il y a une recherche d’équilibre. Ces harmonies peuvent nous affecter sans qu’on en soit vraiment conscients, en conférant au lieu un sens général d’ordre et de beauté. »
(Sir George Sitwell, 1860-1943,
« Pour les banlieusards, le printemps n’est vraiment au rendez-vous que lorsqu’ils sont réveillés pour la première fois par une tondeuse à gazon ».
(Anonyme)
« Elle aimait la regarder couler, rivière de plaine entre ses peupliers et ses saules, miroir presque toujours étale où se doublaient jusqu’en leurs moindres nuances les couleurs et les remous du ciel ».
(Maurice Genevoix, 1880-1980, romancier-poète français ; La Forêt perdue, 1967)
« La rose qui meurt de soif a besoin du jardinier, mais le jardinier a encore plus besoin de la rose qui meurt de soif ; sans la soif de sa fleur, il n'existe pas. »
(Amélie Nothomb (baronne Fabienne Clare Nothomb), née en
« Voici l'étroit sentier de l'obscure vallée : Du flanc de ces coteaux pendent des bois épais Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée, Me couvrent tout entier de silence et de paix. »
(Alphonse de Lamartine, 1790-1869, poète français ;
« C'est une grande bêtise de la part de la souris, une fois prise au piège, de ne pas dévorer le lard qui la leurra. »
(Friedrich Hebbel, 1813-1863, dramaturge allemand ; Aphorismes et réflexions)
« Les enfants sont venus vous demander des roses : Il faut leur en donner. Mais les petits ingrats détruisent toutes choses… Il faut leur pardonner. »
(Marceline Desbordes-Valmore, 1786-1859, poétesse française ; Le livre des mères) (1786 – 1859)
« Tout l’engrais humain et animal que le monde perd, rendu à la terre au lieu d’être jeté à l’eau, suffirait pour nourrir le monde. »
(Victor Hugo, 1802-1885, romancier et poète français ; Les Misérables, 1862)