« La végétation, dans un embrasement étroit et profond, avait célébré et accompli là, sous l’œil satisfait du créateur, en cet enclos de trois cents pieds carrés, le saint mystère de sa fraternité, symbole de fraternité humaine. Ce jardin n’était plus un jardin, c’était une broussaille colossale, c’est-à-dire quelque chose qui est impénétrable comme une forêt, peuplé comme une ville, frissonnant comme un nid, sombre comme une cathédrale, odorant comme un bouquet, solitaire comme une tombe, vivant comme une foule ».
(Victor Hugo, 1802-1885, poète et romancier français ; Les Misérables, 1862)
« Dire que les plantes sont intelligentes, c’est les sous-estimer. »
(Francis Hallé, né en 1938, botaniste et dendrologue français ; Des Arbres et des hommes, l’Arbre sensible, 2018)
« Il a neigé la veille et, tout le jour, il gèle. Le toit, les ornements de fer et la margelle Du puits, le haut des murs, les balcons, le vieux banc. Le grésil a figé la nature, et les branches Sur un doux ciel perlé dressent leurs gerbes blanches. Mais regardez. Voici le coucher de soleil. À l’occident plus clair court un sillon vermeil. Sa soudaine lueur féerique nous arrose, Et les arbres d’hiver semblent de corail rose ».
(François Édouard Joachim Coppée, 1842 – 1908, poète et romancier français ; Promenades et intérieurs, 1872)
« Les larmes, c’est comme une rosée qui empêche le cœur de faner, une rosée qui l’aide à refleurir comme avant ».
(Robert Choquette, 1905-1991, poète et romancier québécois ; Élise Velder, 1958)