« La nature avait-elle prévu notre délectation lorsqu’elle créa la pomme, la pêche, la prune, la cerise ? Assurément ; mais seulement en tant que moyen pour arriver à ses fins. Quelle exquise corruption que la chair de ces douceurs pour attirer les créatures qui sèmeront leurs graines ! »
(John Burroughs, 1837-1921, naturaliste et essayiste américain ; Birds and Poets, 1877)
« Nénuphars blancs, ô lys des eaux limpides, Neige montant du fond de leur azur, Qui sommeillant sur vos tiges humides, Avez besoin, pour dormir, d’un lit pur ; Fleurs de pudeur, oui ! Vous êtes trop fières Pour vous laisser cueillir… et vivre après. Nénuphars blancs, dormez sur vos rivières, Je ne vous cueillerai jamais ! »
(Jules Barbey d’Aurevilly, 1808 – 1889, écrivain français ; Poussières, Les Nénuphars, 1854)
« On donne des nèfles à ceux qui ont le flux de ventre. Leur décoction arrête les fluxions qui tombent sur la gorge, sur le gosier, sur les dents, sur les gencives, si on s’en lave la bouche. »
(Anonyme xviiie siècle)
« La nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles ; L’homme y passe à travers des forêts de symboles Qui observent avec des regards familiers. »
(Charles Baudelaire, 1821-1867, poète français ; Les Fleurs du mal, 1857)