04/10/2024

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La permaculture en route pour la transition écologique

La permaculture en route pour la transition écologique

La permaculture en route pour la transition écologique La permaculture en route pour la transition écologique (Grégory Derville – Terre vivante – 25 €).

Spécialiste des politiques environnementales, l’auteur nous livre ici une feuille de route pour la transition écologique, en développant toutes les thèses et théories qui ont abouti au concept global de permaculture. Le cheminement intellectuel qui a conduit à cette philosophie et à ces techniques est évoqué dans la première partie. Elle est suivie d’un chapitre sur la crise écologique (épuisement des ressources naturelles, changement climatique…). Sont développés ensuite les éthiques, principes et techniques de la permaculture, pour finir par le « design permaculturel » qui n’a aucun rapport avec l’esthétique, mais associe conception, aménagement, planification et organisation.

L’avis de Patrick Mioulane :

Si l’on considère que la permaculture est : « l’adaptation et la prise en compte des lois de la nature dans nos écosystèmes habités », on comprend tout de suite l’intérêt intellectuel et philosophique du sujet, mais également ses limites d’application pratique dans nos petits jardins urbains et dans le contexte hyper technologique de la société d’aujourd’hui. Le problème de base du livre (et des nombreux autres consacrés à ce sujet), c’est qu’il ne précise pas les fameuses « lois naturelles ». On reste donc en permanence dans un « flou artistique » savamment entretenu.

À la lecture des concepts développés, on a souvent l’impression de revenir au mythe du « bon sauvage », cette idéalisation de l’homme à l’état de nature qui date du xvie siècle et l’on ressent une manipulation intellectuelle poussant le lecteur à s’inventer « Le Meilleur des mondes » qu’il ne pourra jamais mettre en pratique.

Reste que le livre est édifiant, en raison des messages très politiques qui transpirent au fil des pages, et qui véhiculent de nombreuses désinformations, l’une des plus énormes étant : « D’une manière générale l’agriculture moderne tue les végétaux et les animaux qui veulent vivre et elle sauve ceux qui veulent mourir » !

 

 

 

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