Le citronnier (Citrus limon, famille des Rutaceae) est un agrume très populaire que la plupart des jardineries proposent en pot quasiment toute l’année. Il forme un petit arbuste épineux à feuillage persistant de fort belle facture. Outre ses fruits appréciés pour leur jus acidulé, le citronnier présente un grand intérêt ornemental par sa floraison délicieusement parfumée. Cest un arbuste qui nous évoque la douceur du Midi et les belles journées près de la grande Bleue.
Lors de l’achat, les plantes se trouvent généralement à l’étroit dans leur conteneur car elles ont été produites dans des pépinières où la moindre place compte. Elles disposent alors d’un emplacement trop faible pour assurer le bon développement de leur racines et l’alimentation correcte de la plante. Il est donc nécessaire de les rempoter au plus tôt. C’est ce que je vous propose de réaliser en images…
- Choix du pot
- Un substrat de qualité
- Un drainage efficace
- La mise en pot
- L’arrosage
https://youtu.be/GJ4eg9Pz7ns
Des fleurs et des fruits en permanence
La particularité du citronnier vient de son mode de végétation quasi permanent. De ce fait, la plante porte très souvent des fruits matures ou en formation ainsi que des fleurs en même temps. Ce comportement ne permet pas d’indiquer précisément une période de rempotage précise. L’idéal consiste à effectuer le changement de pot après la récolte. Mais si elle est bien réalisée cette opération ne stressera pas la plante et elle peut donc être réalisée à tout moment, lorsque c’est nécessaire.
Culture en pot pour un hivernage plus facile
Le citronnier supportant mal le froid, mieux vaut le cultiver en pot ou en bac afin de pouvoir l’installer sous abri dès que les températures se rapprochent de 0 °C. Choisissez un contenant dont le diamètre est environ le double de celui de la motte afin d’offrir un volume de substrat suffisant pour assurer une bonne nutrition de la plante et lui permettre de bien supporter sans se dessécher l’emplacement en plein soleil qui lui convient
Bon à savoir : Un pot trop grand peut entraîner une chute des fruits, la plante n’étant pas contrainte, elle développe un système racinaire important au détriment des fruits.
Utilisez un substrat de qualité destiné aux plantes méditerranéennes
Pour réaliser ce rempotage, j’ai choisi le « Terreau Agrumes & Plantes Méditerranéennes » de la marque Terreau de France (PremierTech Falienor). C’est un produit premium, élaboré pour recréer dans le pot ou le bac le milieu légèrement acide, aéré et bien drainé qu’affectionnent les agrumes, mais aussi la plupart des plantes du Sud : oliviers, palmiers, bougainvilliers pour lesquels il peut être utilisé.
Ce terreau est composé de 30 % de tourbe blonde de sphaigne, 30 % d’écorces de pin maritime compostées, 20 % de tourbe brune, 10 % de fumier de cheval, 10 % de pouzzolane.
Il est enrichi en éléments fertilisants : corne (1 kg/m3) et engrais organique (3 kg/m3), pour assurer une alimentation de longue durée et tout en douceur de la plante. Ces engrais étant d’origine naturelle, ce terreau est utilisable en culture biologique.
Par ailleurs, l’apport de mycorhizes (280 g/m3) renforce le système racinaire ainsi que la résistance aux stress hydrique et thermique, tout en garantissant une meilleure reprise après le rempotage.
Un bon drainage est indispensable
L’opération de rempotage commence par la mise en place d’une bonne couche drainante au fond du pot. Elle est constituée d’éléments non compressibles : cailloux, tessons de poterie, pouzzolane de gros calibre ou comme ici de billes d’argile expansée. D’une épaisseur de 5 cm environ, ce lit minéral va favoriser l’écoulement de l’eau d’arrosage en excès par le trou dont doit être obligatoirement percé le pot.
La couche drainante permet aussi de ralentir le tassement naturel du terreau et lui évite de colmater le trou d’évacuation d’eau. Elle peut être isolée du terreau par un morceau de géotextile (facultatif).
Remplissez ensuite la moitié du pot avec le terreau. Utilisez une pelle à terreau dont la forme très concave facilite le prélèvement dans le sac. Au besoin, émiettez le substrat de manière à l’alléger de manière optimale.
Un dépotage tout en douceur
Désolidarisez la motte du citronnier de son conteneur en frappant le bord supérieur avec le poing. Il est important que la motte reste intacte. Si vous observez une résistance, ne tirez pas sur la plante, mais tapez doucement le pourtour du conteneur avec un morceau de bois.
Si des racines sortent en abondance des trous de drainage du conteneur, coupez-les avec un cutter ou une serpette de jardinier. Dans les cas extrêmes, n’hésitez pas à trancher verticalement le conteneur lui-même.
Une plantation pas trop profonde
Mettez le citronnier en place bien centré dans son pot, en veillant à ce que sa face la plus décorative se trouve du côté le plus visible. Il est important que la motte ne soit pas enterrée de plus de 2 ou 3 cm afin que le bourrelet de greffe ne s’enracine pas, ce qui provoquerait des émissions de rejets du porte-greffe (en général Poncirus trifoliata), défavorable à une bonne croissance du citronnier.
Terminez par un arrosage copieux
Une fois la plante bien installée dans son nouveau pot, mettez-la en place dans l’endroit qui lui a été dévolu dans le jardin et procédez à un arrosage généreux. Comptez un litre d’eau par 10 cm de hauteur de plante, soit 10 l pour un citronnier de 1 m de haut. S’il fait chaud, complétez par une douche du feuillage.
N’oubliez pas que le citronnier ne doit jamais manquer d’eau dès lors qu’il porte des fruits. Il suffit souvent d’une courte période de sécheresse pour que la plante s’en débarrasse prématurément.