« Les nuages nagent comme des enveloppes géantes, comme des lettres que s’enverraient les saisons ».
(Ismaïl Kadaré, né en 1936, écrivain albanais ; Poème d’automne, 1988)
« La Drosera déploie mille et un tentacules étincelants qui peuvent, à tout moment, envelopper l’insecte qui posera sa fatale gourmandise, sur leur gouttelette de miel ».
(Patrick Mioulane, né en 1951, journaliste botaniste ; Le Truffaut Plantes d’intérieur 2004)
« Les campanules bleues agitent leurs clochettes pour célébrer le mariage d’une fleur avec un papillon. »
(Michel Lis, 1937-2015, journaliste jardinier ;Mes brèves de jardin, 2010)
« Rien ne ressemble à une âme comme une abeille, elle va de fleur en fleur comme une âme d’étoile en étoile, et elle rapporte le miel comme l’âme rapporte la lumière. »
(Victor Hugo, 1802-1885, écrivain et poète français ; Quatre-vingt-treize, 1874)
« …Il est sur ma montagne une épaisse bruyère Où les pas du chasseur ont peine à se plonger, Qui plus haut que nos fronts lève sa tête altière, Et garde dans la nuit le pâtre et l'étranger… »
(Alfred de Vigny,
« La modeste brouette, dont aucun jardinier ne saurait se passer, stationne dans un coin du jardin, levant ses deux bras vers le ciel pour implorer un pardon de ses pirouettes tumultueuses passées. »
(Michel Lis, 1937-2015, journaliste jardinier ;Réflexions jardinières, L’officiel Jardin-motoculture avril 2010)
« L’astre vermeil ruisselle en sa gerbe éclatante ; Chaque fleur, alanguie aux langueurs de l’attente, Voluptueusement, vers le foyer du jour Tourne sa tige et tend son avide calice, Et boit ton charme, Aurore, et rougit de délice… Et le germe tressaille aux chauds rayons d’amour. »
(Jules Breton,
« Jadis, les arbres étaient des gens comme nous, mais plus solides, plus heureux, plus amoureux peut-être, plus sages, c’est tout. »
(Jacques Prévert, 1900-1977, poète français ; Arbres, 1976)
« Depuis l’origine, le destin des hommes fut associé à celui des arbres par un lien si étroit et si fort que l’on peut se demander ce qu’il adviendra d’une humanité qui l’a brutalement rompu… »
(Jacques Brosse, 1922-2008, naturaliste, historien et philosophe français ;
« J’ai la faculté d’assimiler la connerie ambiante comme les abeilles butinent les fleurs et prennent le pollen pour en faire leur miel. »
(Jean Gouyé, dit Jean Yanne. Je suis un être exquis, 2001)
« Il y a le vert du cerfeuil et il y a le ver de terre, il y a l’endroit et l’envers, l’amoureux qui écrit en vers. »
(Anonyme)
« Mon parc a deux rosiers dispensateurs d’arômes ; Leurs haleines jamais ne me semblent mêlées ; Quand les pesants midis règnent sur les allées, Chacun, sans nuire à l’autre, exhale en moi ses baumes »
(Yves Gérard Le
« Dans un jardin, le pierres doivent être placées comme un groupe de chiens couchés sur le ventre, comme un groupe de sangliers qui s’égaient dans toutes les directions ou comme des veaux qui jouent avec leurs mères ».
(Satukeiki, Traité d’aménagement des jardins, époque
« À tout âge l’étude de la nature émousse le goût des amusements frivoles, prévient le tumulte des passions, et porte à l’âme une nourriture qui lui profite en la remplissant du plus digne objet de ses contemplations »
(Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778, philosophe
« Dieu a fait l’homme jardinier parce qu’il savait qu’au jardin la moitié du travail se fait à genoux. »
(Rudyard Kipling, 1865-1936, écrivain britannique)
« L’arbre est devant la fenêtre du salon. Je l’interroge chaque matin. “Quoi de neuf aujourd’hui ?” La réponse vient sans tarder, donnée par des centaines de feuilles : “tout”. »
(Christian Bobin, né en 1951, écrivain français, La Présence pure, 1999)
« Chapeauté d’une tendre coiffe en doux velours, Un timide bouton pointe à l’aube d’un nouveau jour. Précieuse chrysalide riche d’une furtive promesse, Il perle la rosée que le soleil caresse. Et soudain se déchire son voile de dentelle, Sous la
« Être jardinier, c’est s’ouvrir à un monde infini de cultures. De l’histoire à la chimie, de la botanique à la géographie, de la topographie à l’art, de l’écologie à la sociologie, l’univers de végétaux communique avec toutes les sciences. »
(Patrick Mioulane, né en
« Il y a un jardin en nous plus profond et fabuleux que toutes les richesses, un jardin auquel nous revenons tous, peu ou prou, quand le sol sous nos pieds se délite, un jardin toujours vert où nos rêves vont puiser leurs sucs les plus
« Balsamines, petites dames imprudentes, œillades et simagrées… »
(Rémy de Gourmont, 1858-1915, romancier français ; Le Pèlerin du Silence, Fleurs de jadis, 1896)