20/04/2024

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TOUT SAVOIR SUR LA VALÉRIANE ROUGE (CENTRANTHUS)

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Centranthus vignette Mioulane MAP NPM 080818033

Centranthus ruber. ©MAP/Mioulane

Patrick Mioulane vous propose de découvrir la Valériane rouge (Centranthus ruber) à travers une vidéo qui vous présente en détail cette jolie plante vivace à floraison printanière. Elle pousse facilement dans tous les jardins et résiste bien à la sécheresse, se développant même directement dans les murs.

MiouMiou vous propose aussi dans ce film plusieurs idées d’associations de la valériane rouge avec d’autres vivaces installées dans un joli jardin. Vous aurez droit aussi à quelques mots d’histoire, à la présentation des spécificités de la plante et bien sûr à de bons conseils de culture pour la réussir à coup sûr.

Quelques mots d’histoire et de botanique

D’abord appelée en 1753 Valeriana rubra par Carl von Linné (1707-1778), ce qui lui vaut aujourd’hui son nom vernaculaire de valériane rouge, Centranthus ruber a obtenu son appellation valide en 1805 grâce au botaniste suisse Augustin Pyrame de Candolle (1778-1841). Il a réuni les deux mots grecs kentron, éperon et anthos, fleur, mettant ainsi en évidence la proéminence qui prolonge la partie arrière de chaque fleur.

Centranthus ruber fleur eperon

Isolée de l’inflorescence, la fleur de Centranthus ruber expose bien son éperon. ©Pancrat, Wikipedia

La plante a été classée dans la famille des Valerianaceae jusqu’en 2009. À cette date, l’Angiosperms Phylogeny Group a établi troisième version de classification phylogénétique des angiospermes (APG III) qui a invalidé les Valerianaceae, les incorporant parmi les Caprifoliaceae (famille du chèvrefeuille). Cette classification moderne est basée sur des concordances génétiques et non plus sur la forme des fleurs.

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Pour les botanistes, les Centranthus appartiennent désormais à la famille du Chèvrefeuille. ©www.map-photos.com – N. & P. Mioulane

La nomenclature botanique internationale reconnaît aujourd’hui 11 espèces dans le genre Centranthus et quelques sous-espèces. Il s’agit d’annuelles, de vivaces et de quelques sous-arbrisseaux, vivant sur les pentes sèches et ensoleillées, souvent en sol calcaire, dans le sud de l’Europe, le Bassin méditerranéen, le nord-ouest de l’Afrique et le sud-ouest de l’Asie.

Centranthus angustifolius

Centranthus angustifolius (centranthe à feuilles étroites) fleurit de mai à août dans les éboulis calcaires de l’ouest méditerranéen. ©Wikipedia

Les Centranthus se caractérisent par des tiges dressées et ramifiées, des feuilles opposées, simples ou pennées. Les fleurs en entonnoir, rouges ou blanches, sont réunies en cymes axillaires et terminales. Elles attirent les abeilles et autres insectes pollinisateurs.

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Centranthus ruber forme une touffe à port souple dont le feuillage glauque contraste bien avec l’intensité des fleurs. ©www.map-photos.com – N. & P. Mioulane

Une plante vivace d’un tempérament très accommodant

Centranthus ruber, la seule espèce couramment cultivée, est originaire du Bassin méditerranéen. Elle développe une touffe à souche ligneuse, très ramifiée. Les tiges de 30 cm à 1,30  m de haut, sont creuses et cassent aisément. Elles s’habillent de feuilles opposées, simples, lancéolées à ovales, entières ou peu dentées en engainantes, de 5 à 8 cm de long. Légèrement charnues, elles prennent le plus souvent une tonalité glauque.

Centranthus ruber feuille

Le feuillage bien particulier de Centranthus ruber engaine la tige. ©Wouter Hagens

De mai à septembre, les fleurs en entonnoir, de 1 à 2 cm de long, sont réunies en cymes compactes au début de leur épanouissement, puis les inflorescences deviennent plus lâches au fil des jours. Évoluant du rose pâle au cramoisi foncé, les fleurs sont blanches chez le cultivar ‘Albus’. La floraison exhale une odeur discrète, mais agréable. La plante se ressème naturellement.

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Association de Centranthus ruber ‘Albus’ et ‘Red’ dans un massif de vivaces. ©www.map-photos.com – Nathalie Pasquel

Une plante qui prospère dans tous les jardins

Centranthus ruber convient bien en bordure des massifs d’arbustes ou en mélange avec d’autres vivaces, mais il est surtout indiqué pour décorer les vieux murs, les talus secs et les rocailles. Lorsqu’elle se plaît, elle se naturalise et se dissémine naturellement dans le jardin, sans pour autant devenir envahissante.

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Un massif de Centranthus ruber avec nigelle de Damas et Phlomis fruticosa. ©www.map-photos.com

Plantez Centranthus ruber en plein soleil car c’est une plante héliophile dont les tiges s’orientent naturellement en direction de la lumière. Un sol bien drainé, pas trop fertile, de préférence calcaire convient bien. Supprimez régulièrement les fleurs fanées et renouvelez les plantes.

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Les expositions très lumineuses et sèches conviennent parfaitement à la valériane rouge. ©www.map-photos.com – N. & P. Mioulane

La multiplication de Centranthus ruber s’effectue par division de touffe au début du printemps. L’opération doit être effectuée systématiquement sur les grosses touffes dont la floraison s’amoindrit, soit tous les trois ou quatre ans environ.

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Centranthus ruber se propage naturellement par graines, mais le jardinier préférera diviser les touffes régulièrement. ©www.map-photos.com – Nathalie Pasquel

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