
« Dans le jardin sucré d’œillets et d’aromates,
Lorsque l’aube a mouillé le serpolet touffu,
Et que les lourds frelons suspendus aux tomates,
Chancellent de rosée et de sève pourvus,
Je viendrai sous l’azur et la brume flottante,
Ivre du temps vivace et du jour retrouvé,
Mon cœur se dressera comme le coq qui chante,
Insatiablement vers le soleil levé. »
(Anna-Élisabeth de Noailles, 1876-1933, poétesse française ; Le Cœur innombrable, Le Verger, 1901)

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